La force des chiffres : un guide pour acquérir et gérer votre cabinet dentaire – Addison Killeen

Addison Killeen est un dentiste en activité, auteur, conférencier et coach professionnel. Il a possédé huit cabinets et dirige actuellement ce qu’il appelle un cabinet startup (créé de zéro) à Lincoln, Nebraska, qui se développe extrêmement bien. Avant d’entrer dans le domaine dentaire, il était comptable pour un grand conglomérat, où il a appris l’importance de s’attacher aux chiffres, quelle que soit la taille de l’entreprise. Posséder et exploiter un cabinet dentaire peut être difficile et déroutant. By The Numbers est un excellent guide pour acquérir et gérer un cabinet dentaire promis au succès.

I. Démarrer (ou racheter) un cabinet dentaire

1.Valorisation

Lorsque vous commencez à chercher à acheter un cabinet, les deux premières questions que vous vous posez sont: « Combien cela va-t-il me coûter? » et « comment vais-je payer?» En ce qui concerne la question du coût, elle s’accompagne souvent d’une valeur estimée par le vendeur. Avoir une bonne approche de la valorisation du bien en tant qu’acheteur est donc essentiel. Il existe quelques méthodes, mais il y en a une que presque tous les comptables comprendront.

Il existe quelques méthodes fiables qui sont utilisées pour déterminer la valeur d’un cabinet dentaire si vous êtes le seul praticien de l’entité. Certains médecins vendeurs pensent qu’il s’agit d’un pourcentage des revenus historiques, ou d’une autre mesure similaire à celle-ci. Cependant, nous devrions regarder la situation dans son ensemble et les données importantes. Plutôt que d’utiliser des méthodes créées dans une industrie de pratique dentaire artisanale, nous devons traiter cette transaction comme l’achat d’une entreprise. Bien sûr, il existe de nombreuses façons d’estimer la valeur d’une affaire, mais en fin de compte, cela se résume uniquement au prix sur lequel le vendeur et l’acheteur s’accordent. La valeur est en fait égale au prix de vente. Alors, comment l’évaluer?

– le BAIIA

Le BAIIA signifie « bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement ». Fondamentalement, le BAIIA est le bénéfice en cash de l’entreprise sans toutes les implications fiscales, qui ne se produisent vraiment qu’après avoir gagné de l’argent. Lorsque vous commencez une évaluation, il est toujours bon d’obtenir les déclarations de revenus (et non l’avis d’imposition) des 3 années précédentes de l’entreprise du vendeur. Trois ans fournissent une image décente des encaissements moyens de l’entreprise.

– Autres facteurs dans l’estimation de la valeur d’un cabinet dentaire

Voici quelques autres facteurs pour déterminer la valeur d’une pratique. Parcourez ces questions pour déterminer la réponse pour chaque point.

● Emplacement:

○ Le cabinet est-il situé dans un emplacement privilégié?

○ Quelle est la force de la concurrence dans les zones environnantes?

○ Quels sont les chiffres du trafic quotidien (auto et piétons) dans la rue devant la porte d’entrée?

○ Quel est le plan urbain de la ville autour de cet emplacement ? (Croissance ou stagnation, zones franches, réhabilitations…)

● Emplacement physique:

○ Achetez-vous le bâtiment/l’espace ?

○ Les conditions de location ou de vente sont-elles favorables à l’acheteur ?

○ Nombre de salles opératoires : Y a-t-il de la place pour s’agrandir?

○ Âge du bâtiment : Y aura-t-il des coûts de réparation plus élevés à l’avenir?

● Équipement:

○ Âge et qualité du matériel?

○ Des équipements devront-ils être mis à jour?

○ Y aura-t-il une technologie qui devra être modernisée?

● Rétention du personnel:

○ Combien de membres du personnel resteront?

○ Quelle est la rémunération actuelle du personnel, supérieure ou inférieure au taux du marché ?

● Actes effectués:

○ Le médecin effectue-t-il de nombreuses procédures de nature spécialisée ? (Implants, reconstructions complètes…)

○ Le médecin réalise-t-il déjà un grand volume de couronnes ? (Est-ce que toutes les dents seront couronnées avant votre arrivée ?)

● Patients

○ Quel est le nombre de patients actifs ? (Vus au cours des 18 derniers mois)

○ Combien de patients ont eu 2-3 prophylaxies/entretiens au cours des 18 derniers mois?

○ Combien de nouveaux patients par mois?

○ Croissance ou diminution du nombre total de patients?

● Problèmes juridiques

○ Quel statut juridique possède le cabinet (SCP, SEL, EURL…)?

○ Existe-t-il des privilèges ou dettes ou hypothèques?

○ Des poursuites pour faute professionnelle en cours?

○ D’autres obligations légales?

Une fois que vous, en tant qu’acheteur, avez votre idée de la valeur du cabinet, il est préférable de vous asseoir physiquement dans la même pièce que le vendeur et de discuter des facteurs d’évaluation. Il ne s’agit pas d’aborder cette discussion dans l’optique de dénigrer la pratique du vendeur, mais de parvenir à un accord mutuel sur un prix qui convient aux deux parties. Selon que le marché est favorable au vendeur ou à l’acheteur, cette discussion peut être courte ou longue. Vous pourriez être d’accord en une heure, ou la négociation pourrait durer des mois. N’oubliez pas qu’une fois le prix convenu, ce n’est que la première étape.

Enfin, une question courante lorsqu’un médecin vendeur quitte un cabinet est de savoir s’il doit conserver les sommes qui lui sont dues. Les comptes clients débiteurs sont la totalité des dettes dues à l’entreprise précédente par les patients et les assureurs qui sont en train de payer.

Si l’acheteur achète les comptes débiteurs, une « réduction » doit être appliquée au montant dû. De toute évidence, de nombreux patients qui se sentaient obligés de payer leur médecin qui prend sa retraite pourraient ne pas ressentir la même chose envers le nouveau propriétaire. Ce changement de propriétaire peut donner à ce patient le coup de pouce nécessaire pour arrêter de payer. L’autre raison de payer des frais réduits sur les comptes débiteurs est que cela va coûter du temps, des frais de port et de l’énergie au nouveau propriétaire pour poursuivre ces personnes qui, pour une raison ou une autre, ont tardé à payer le médecin sortant.

2. Financement

Avec toute vente de succession, l’acheteur s’attend à ce que les revenus historiques de l’entreprise se maintiennent. Toute institution financière à qui l’on demande de financer l’achat voudra également s’assurer que c’est le cas. La bonne nouvelle est que dans la plupart des cas où la transition des activités se fait en douceur, près de 90 % de tous les patients sont retenus. La plupart du temps, les banques connaissent les bases de la transition d’entreprise, mais il est préférable de les approcher avec beaucoup d’informations afin de montrer que vous êtes un expert avant de demander un financement.

Lorsque vous vous approcherez une banque, vous devrez déterminer le coût total dont vous aurez besoin pour racheter un cabinet existant ou en démarrer un. Cela inclut, mais sans s’y limiter :

● Prix d’achat du cabinet

● Achat de comptes débiteurs (argent dû au dentiste vendeur)

● Argent (capital) nécessaire pour le nouvel équipement/mises à niveau

● Fonds de roulement (argent nécessaire pour faire fonctionner l’entreprise jusqu’à ce que vous génériez des bénéfices)

– Fonds de roulement

Si votre nouveau cabinet est une « startup » ou si vous n’achetez pas les comptes débiteurs, il est presque toujours nécessaire d’avoir un compte de trésorerie sur lequel puiser pour payer les factures jusqu’à ce que l’entreprise produise suffisamment d’argent. Cet accès s’appelle un fonds de roulement ou une marge de crédit. Il est parfois complexe de déterminer le montant du fonds de roulement qui sera nécessaire pendant une transition, mais il est toujours préférable de l’estimer à la hausse quitte à ne pas en avoir besoin. La banque peut ne pas répondre favorablement si vous devez revenir et demander un montant plus élevé.

– Relevé pro forma

Le pro forma modélise les résultats attendus de la transaction, avec un accent particulier sur les flux de trésorerie projetés, les revenus nets et les impôts. Par conséquent, les états pro forma résument le statut futur projeté d’une entreprise, sur la base des états financiers actuels.

Un relevé pro forma ressemble beaucoup à ce à quoi les livres pourraient ressembler après la première année d’activité. La déclaration pro forma est une anticipation prospective des revenus, des coûts et du bénéfice net avant impôts, dépréciation et amortissement. Soyez conscient qu’il y aura de nombreuses hypothèses, et que toutes les hypothèses ne seront pas correctes.

Il est préférable, si vous achetez un cabinet existant, d’utiliser les chiffres historiques pour anticiper les chiffres futurs. Tant que les salaires des employés ne seront pas modifiés, conservez ces chiffres pour la première année. Si vous envisagez des économies, ajoutez-les et réduisez les dépenses. La banque finançant la transaction sera heureuse de savoir que l’acheteur est convaincu de rendre l’entreprise plus rentable que les chiffres historiques.

Pour une startup dentaire, il est important de prévoir que les revenus seront lents à arriver. Vous construisez une base de patients à partir de zéro, et il n’y a pas de comptes clients existants dans le pipeline.

Le processus de rédaction du pro forma donne également à l’acheteur la possibilité de vraiment comprendre tous les coûts liés à sa pratique. Profitez de cette occasion pour examiner chaque catégorie de coût et poser la question « Pourquoi ? » à chaque poste de dépense. Pourquoi payons-nous pour un service d’appel automatisé ? Pourquoi payons-nous pour qu’une personne vienne nettoyer le bureau ? Poser toutes ces questions vous amènera à affiner vos objectifs et priorités et, à son tour, incitera les banques à se sentir plus à l’aise pour vous prêter de l’argent.

– État financier personnel

De nombreuses banques auront leur propre formulaire de déclaration financière personnelle, mais il sera bien vu que l’acheteur ait une longueur d’avance et qu’il l’ait préparé avant de s’adresser à la banque. Le schéma général est:

• Biens
• Comptes courants
• Comptes d’épargne
• Comptes d’actions/d’obligations non détenus dans des comptes de retraite/avantages fiscaux
• Comptes de retraite

•Prêts étudiants

• Autres prêts
• Immobilier
• Valeur de tout bien immobilier
• Prêts dus sur ce bien
• Privilèges ou hypothèques sur ce bien
• Véhicules
• Valeur actuelle de tous les véhicules, bateaux, etc.
• Prêts sur ces véhicules
• Intérêts commerciaux
• Valeur actuelle de toutes les actions
• Toute action judiciaire en cours

3. Le capital initial (pour un cabinet startup)

Pour la fondation d’un cabinet de zéro, la banque aura besoin des 3 mêmes éléments (fonds de roulement, état pro forma, état financier personnel), augmentés d’une étude de capital initial comprenant:

– Améliorations dites « locatives » (même si vous êtes propriétaire) – Mobilier, agencements et équipement

– Matériel dentaire (consommables)

– Fournitures de bureau

– Budget marketing

Le capital initial est la majeure partie du prêt dont vous pourriez avoir besoin pour créer un cabinet dentaire de toutes pièces. Ce capital peut être séparé en quelques grandes catégories:

– Les améliorations dites locatives sont des modifications que vous apportez à un espace pour en faire un cabinet dentaire. Cela comprend la plomberie, les travaux et les zones de travail qui le rendront utilisable. Si vous êtes propriétaire du bâtiment, vous séparerez les coûts d’achat ou de construction de l’enveloppe du bureau et de tous les autres coûts. Cela fait une énorme différence pour le plan d’amortissement que vous pouvez appliquer à différents aspects du bâtiment. Il est préférable de détailler le plus précisément possible tous ces frais lors de la demande de prêt afin que la banque sache que vous êtes un expert.

– La prochaine catégorie que vous devrez identifier est le mobilier, les luminaires et l’équipement. Le mobilier de bureau et d’autres petites choses peuvent s’additionner. Vous devrez choisir judicieusement ce qui convient le mieux à votre budget de démarrage. Parfois, le mobilier de bureau peut être assez cher, et vous devriez être prêt à faire des sacrifices dans ce domaine. Toutes les autres fournitures de bureau et ordinateurs doivent également être budgétisés et planifiés dans cette catégorie.

Le coût le plus important de cette catégorie est l’équipement dentaire. C’est toujours ce qui fait exploser votre budget en raison du coût initial élevé d’achat de l’équipement dentaire. Les compresseurs, les pompes d’aspiration, les tubes à rayons X et les fauteuils sont assez chers. Il est préférable d’avoir une idée de ce que vous voulez investir, puis d’approcher quelques fournisseurs différents pour demander des offres en fonction de votre budget plutôt que de définir le budget en fonction du matériel voulu. Ces équipements sont vendus avec de fortes marges, il y a donc de l’espace pour vous proposer des réductions vous permettant de les acquérir.

– Consommables dentaires : Cette catégorie de coût peut parfois être importante lors d’une phase de démarrage, mais ce n’est pas obligatoire. Il est préférable d’acquérir une petite base de fournitures, puis de ne commander qu’en cas de besoin. De nos jours, vous pouvez commander quelque chose auprès des grands distributeurs et vous faire livrer toutes les fournitures dans les 48 heures. Cela signifie que vous n’avez vraiment pas besoin d’avoir plus de quelques jours de fournitures sous la main à la fois. Cette réduction des consommables dentaires signifie que vous pouvez avoir plus d’argent dans votre poche, et non pas posé sur vos étagères.

– Budget marketing : Dans cette économie, il n’y a quasiment aucune chance de démarrer une activité immédiatement prospère. Il y a trop de concurrence et de marketing acharné pour que vous puissiez simplement ouvrir un cabinet dans un coin très fréquenté et vous attendre à être inondé de patients. Au début, et probablement pour toujours, vous aurez besoin d’un plan marketing. Cela signifie que vous devrez investir une somme d’argent décente pour avoir à la fois une présence passive et une présence active sur votre marché.

La présence passive serait par exemple votre site Web, votre empreinte numérique et votre signalisation. Engagez une bonne entreprise de marketing spécialisée dans les soins dentaires pour avoir un site Web où, si les gens vous recherchent, ils vous découvriront. Ce sera la même chose avec Facebook, Google et toutes les autres plateformes. Peu importe si ne souhaitez pas de stratégie agressive pour créer et valoriser du contenu, mais vous devrez au moins être là si un patient vient vous chercher. Cette catégorie de coût comprend également la signalisation en dur sur votre immeuble ou dans la rue. Cela signifie que lorsque les patients viennent vous chercher, en ligne ou au cabinet, ils peuvent vous trouver. Il s’agit parfois d’investissements importants, mais ils sont une nécessité.

Une présence active sur le front du marketing est généralement moins facile et moins pérenne. Cela signifie envoyer des cartes postales, acheter des panneaux d’affichage, faire des publicités Facebook ou Google Ads et dépenser de l’argent d’autres manières pour attraper des patients qui, autrement, ne savent pas que vous existez ou qu’ils ont besoin de vous. Le retour sur investissement pour beaucoup de ces stratégies est parfois faible, mais au début, elles sont nécessaires pour obtenir une masse conséquente de patients.

Il est important de noter qu’un budget marketing décent n’est pas à négliger. Les dépenses de marketing standard représentent (ou devraient représenter) 5 % des revenus.

Le total de tout le capital initial nécessaire pour une startup peut vous surprendre. Lorsque vous voyez à combien peuvent s’élever les remboursements sur un prêt important comme celui-ci, vous vous dites peut-être qu’il y a de fortes chances d’échec. La bonne nouvelle est que seulement 0,4 % des dentistes font faillite, il y a donc de très bonnes chances qu’en réalité le succès soit plus probable que l’échec.

4. Questions juridiques et taxes

Que vous achetiez ou démarriez un cabinet dentaire, vous méritez les meilleurs conseils professionnels. L’importance d’avoir de bons avocats et comptables ne peut être sous-estimée. Trouver une équipe spécialisée en dentisterie peut être difficile ou prendre du temps, mais les connaissances particulières que cela apporte peuvent faire économiser plusieurs centaines de milliers d’euros sur le long terme.

Renseignez-vous auprès d’un avocat local sur la réglementation en vigueur et renseignez-vous sur les différentes formes juridiques que votre cabinet peut adopter (EURL, SAS, SCP…)

Concernant les questions fiscales, le travail d’un bon comptable est de s’assurer que vous payez les impôts dont vous êtes redevable, et pas plus. Trouver la bonne structure d’entreprise est la première clé pour vous assurer que vous payez les impôts appropriés. Un propriétaire d’entreprise intelligent essaiera de tirer parti de tout ce qu’il peut pour s’assurer qu’il paie le moins d’impôts possible et réinvestira ainsi tout capital conservé dans l’entreprise. Certains comptables seront en mesure d’aider avec bon nombre de ces points, mais il est extrêmement important de trouver un bon comptable qui a une bonne connaissance spécifique de l’industrie dentaire pour pouvoir aider dans toutes les facettes de l’entreprise, y compris les indemnités de véhicules, les notes de frais et autres abattements.

II. Suivre les chiffres

Après avoir établi les chiffres financiers initiaux, vous devez constamment monitorer tous les chiffres. Vous devez rassembler des statistiques sur chaque facette de votre pratique.

Les Indicateurs Avancés (IA) pourront vous dire une semaine ou un mois à l’avance à quoi vous pouvez vous attendre concernant votre production. Ces indicateurs sont divisés en catégories à surveiller hebdomadairement et mensuellement. Les chiffres hebdomadaires sont des éléments que vous pouvez modifier très rapidement avec peu d’efforts, tandis que les chiffres mensuels sont plus lents à changer.

1. Chiffres hebdomadaires

– Nombre de jours avant le prochain rendez-vous disponible pour un nouveau patient: L’objectif du nombre de jours jusqu’au prochain rendez-vous nouveau patient disponible doit être inférieur à 7 jours. Si quelqu’un se dit : « Hé, je dois aller chez un dentiste pour un nettoyage ou un bilan », la dentisterie est au centre de ses préoccupations à ce moment-là. Si vous les programmez à plus de 7 jours, ils ont plus de chances de ne pas se présenter ou de trouver un autre dentiste qui peut les recevoir plus rapidement. Si vous commencez à avoir une moyenne de plus de 7 jours pour un nouveau patient, pensez à ajouter du temps au planning pour augmenter la capacité.

– Nombre de jours jusqu’au prochain rendez-vous long disponible : Il s’agit du nombre de jours jusqu’à un rendez-vous disponible pour une intervention plus longue ou complexe, d’environ une heure ou 90 minutes. Une production aussi élevée en euros prend généralement en charge une part importante des objectifs de la production quotidienne du médecin, et doit donc être valorisée et non reléguée aux calendes.

Si ce nombre commence à dépasser la zone de confort de 7 jours, recherchez des moyens d’ajouter de la capacité ou des heures avant 7 jours. Cela peut signifier l’ajout d’un associé pour ouvrir un autre fauteuil disponible par jour.

– Taux d’annulation / de non-présentation : il s’agit du taux de patients qui sont prévus au planning, mais annulent leur rendez-vous dans les 24 heures précédentes ou ne se présentent tout simplement pas. Ce taux peut vraiment tuer la production du cabinet. Le suivi de ce chiffre conduira à des idées potentielles de changements de comportement. Il existe des tonnes de ressources qui enseignent des stratégies très efficaces pour réduire ce pourcentage (sms ou courriels de confirmation ou de rappel automatisés par exemple).

– Objectif de production prévisionnelle : Cet objectif de production sera normalement stable, mais vous pouvez le moduler si vous savez que vous prenez des vacances ou que vous serez en panne d’un membre du personnel. Ensuite, vous regardez quel pourcentage de l’objectif est actuellement planifié ou programmé. Cela pourrait être 60 %, cela pourrait être 105 %. À 60 %, cela signifie que vous devrez par exemple ajouter des procédures le jour même pour rattraper votre retard. À 105 %, cela pourrait signifier que votre responsable du planning a bien compris les enjeux et sait planifier pour atteindre l’objectif.

Chaque semaine, vous noterez objectifs et avancée sur une feuille de calcul. Si les chiffres semblent bons, comme un pourcentage de réalisation supérieur à 85 %, coloriez l’espace en vert. Si les chiffres semblent être dans la moyenne, coloriez le carré en jaune. Si les chiffres semblent faibles ou inférieurs à 65 %, coloriez le carré en rouge. N’oubliez pas de comparer les résultats d’une semaine sur l’autre.

– Taux d’acceptation des traitements: Le taux d’acceptation des traitements est l’une des choses les plus importantes que la plupart des dentistes ne connaissent pas et ne mesurent pas. Alors mesurons-le ~ La signification du taux d’acceptation des traitements est le nombre de personnes qui planifient et terminent un traitement lorsqu’il est recommandé lors d’un certain rendez-vous. Selon le magazine Dental Economics en 2015, « l’acceptation moyenne des traitements par les patients est de 50% à 60% pour les patients existants et de 25% à 35% pour les nouveaux patients ». Ce sont des statistiques troublantes, et elles doivent être améliorées. Mesurer cela n’est pas facile. En termes simples, chaque fois que vous finissez de présenter un plan de traitement au patient, le personnel doit créer un suivi du traitement dans votre logiciel de gestion de cabinet. Habituellement, il faut un logiciel de suivi de la gestion du cabinet pour monitorer cela à grande échelle.

Si vous choisissez de ne pas faire suivre cela par un logiciel, il existe une autre option plus simple. Imprimez deux copies de chaque plan de traitement. Après le départ d’un patient, indiquez sur cette feuille s’il a pris rendez-vous ou s’il vient de partir et a dit : « Le vais consulter mon emploi du temps et vous appeler ». À la fin de la semaine, regardez combien de ces patients ont pris rendez-vous par rapport au nombre de plans imprimés que vous avez sans rendez-vous. Cela vous donnera la statistique très facilement.

Après avoir évalué votre taux d’acceptation des traitements, vous pouvez déterminer si votre personnel a besoin d’une formation ou s’il existe des systèmes qui peuvent vous aider à vous assurer que les patients reçoivent les soins dont ils ont besoin. La plupart des dentistes pensent qu’ils ont des taux d’acceptation élevés. Le plus souvent, ce n’est pas le cas, et donc l’amélioration de ce chiffre peut avoir un impact important sur votre succès.

– Score moyen des avis en ligne : de nos jours, selon Brightlocal, 90 % des consommateurs lisent les avis en ligne avant de se rendre dans une entreprise. Cela vaut aujourd’hui aussi pour le secteur médical. Chaque semaine, vous devez suivre le nombre d’avis publiés en ligne au moins sur Google et Facebook.

2. Chiffres mensuels

– Pourcentage de patients référant de nouveaux patients : bien que ce nombre puisse varier considérablement en raison de la géographie et du type de clientèle, l’objectif devrait être d’avoir 20 % ou plus de votre clientèle totale référant un nouveau patient chaque mois.

– Taux de renouvellement de rendez-vous : plus de 95 % de vos patients devraient être déjà programmés pour leur prochain rendez-vous.

– Taux de conversion des appels téléphoniques : Lorsqu’un nouveau patient appelle votre cabinet pour demander des informations, il teste réellement votre cabinet pour voir s’il lui convient. Surveillez ces taux de conversion entre le premier appel et la prise de rendez-vous.

– Nombre total de patients : Le dernier indicateur avancé à vérifier mensuellement est le nombre total de patients. Nous classons tout patient « actif » comme une personne qui s’est rendue au cabinet au cours des 18 derniers mois. Après 18 mois, nous pouvons alors supprimer la balise « active » sur eux, et relancer ces patients pour essayer de les faire revenir. Il est important de voir le nombre total de patients augmenter de mois en mois et de monitorer les patients existants actifs et inactifs et pas seulement les nouveaux patients, car cela donne une idée de ce que l’auteur appelle la « porte dérobée » de votre cabinet. Nous aimons toujours voir combien de nouveaux patients arrivent au cabinet, mais il est tout aussi important de savoir si les patients reviennent, et si non, pourquoi.

– Nouveaux patients/mois: Il est évidemment sage de suivre ce nombre, car cela vous indique vraiment comment vos efforts de marketing internes et externes portent leurs fruits.

– Indicateurs de production clés : en plus des indicateurs avancés, vous devez également vérifier les indicateurs de production clés mensuels, tels que la production mensuelle nette, l’encaissement effectif et le pourcentage qu’il représente sur l’encaissement prévu/ dû (qui devrait généralement être de 95 à 97 %), l’approvisionnement et les frais généraux, la production par fauteuil… Plus généralement et plus simplement, suivez mensuellement toutes les rentrées et sorties d’argent ~

3. Chiffres intermittents

Enfin, d’autres chiffres sont importants à suivre, encore plus par intermittence, pour avoir une meilleure vision d’ensemble de ce qui fonctionne et de ce qui manque dans votre cabinet:

– revenus par nouveaux patients : généralement, les revenus des nouveaux patients sont plus élevés que ceux des patients existants, car ils auront probablement un problème qui les amène, auront des problèmes parodontaux plus graves ou auront négligé leurs dents pendant un certain temps.

– valeur du patient : ce nombre est une bonne mesure pour déterminer la valeur que chaque patient a pour le cabinet chaque année. Pour arriver à ce nombre, vous prenez le nombre total de patients divisé par le total des revenus du cabinet au cours de la même période. Donc, s’il y avait 2 000 patients vus cette année-là et que les revenus étaient de 800 000 euros, la valeur patient résultante serait de 400 euros/patient au cours de cette année.

– Éventail de procédures : cette évaluation est centrée sur les types de procédures qu’un médecin effectue et sur l’impact financier que cela a sur leur production. Pour compléter cette évaluation, exécutez simplement un rapport de toutes les procédures effectuées sur une certaine période de temps, puis incluez le montant encaissé relatif à ces procédures. Il est préférable de calculer ce rapport tous les 3 mois ou plus, car les statistiques d’un mois peuvent montrer des pics anormaux dans certaines zones qui ne devraient pas servir de fondement.

L’auteur conclut que bien heureusement, vous n’aurez pas besoin de tout savoir sur les affaires pour être un propriétaire d’entreprise fantastique et connaitre un succès retentissant. Pour réussir, cependant, vous devrez vous concentrer sur quelques éléments qui font le plus de différence. C’est comme la règle de Pareto – également connue sous le nom de règle 80-20 : 80 % des résultats proviennent de 20 % de l’effort. Concentrez-vous sur le petit nombre de statistiques présentées dans cet article et vous pourrez déjà commencer à amener votre cabinet dentaire vers les sommets de la réussite !